#Laïcité

Janvier / Février 2021

Illustration : Marie Dolo

Édito

Interrogation. Voilà ce qu’a provoqué en nous la mort de Samuel Paty.

Comment un professeur, désireux d’enseigner les fondamentaux de notre république, a-t-il pu être assassiné ? Par cet évènement, ce n’est pas uniquement la vie d’un professeur qui a été touchée mais bien nos libertés fondamentales. Liberté d’expression, liberté de conscience et laïcité ont été reniées par l’auteur de cet acte.
Notre réflexion s’est alors élargie à l’état de nos libertés. Dans quelles limites peut-on utiliser nos droits ? La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen garantit la liberté d’expression de chacun, mais elle indique également que celle-ci s’arrête là où commence celle des autres. Depuis la séparation de l’Église et de l’État en 1905, l’État se doit d’être neutre en matière de religion. Il nous donne la liberté de croire, mais aussi de ne pas croire.
C’est cette séparation qui devait garantir à Samuel Paty le respect de sa vie et de sa mission d’enseignant. Il participait à la création d’une société juste et fraternelle en amenant chacun à développer son esprit critique.
En prenant du recul sur cet évènement, nous avons essayé d’analyser l’état de la laïcité en France et dans le monde, dans l’histoire et maintenant. Entre tolérance, liberté religieuse et véritable neutralité de l’État à l’égard des religions.

Marie Dolo et Marie Rousset